Pour chaque intervention, je crée un projet spécifique
en développant, partageant, les trois techniques suivantes
(séparément ou articulées)


1 Sculpture-architecture
Un tissage de films plastiques et de rubans adhésifs joue avec les points de structure du lieu, créant des palissades, des tunnels, des cloisons, des labyrinthes ou des membranes qui permettent de jouer avec les systèmes de circulation, la lumière, la transparence, les projections d'ombres, comme un vitrail en trois dimensions. Des objet suspendus peuvent aussi tendre l'installation.

2 La mue intégrale
Les participants viennent expérimenter le recouvrement total de leur peau sous une
seconde peau de cellophane, elle-même recouverte de bandes
de scotch. La performance est vécue de l'intérieur et dure le temps désiré
par le modèle. Après découpe de la seconde peau, la personne ôte elle-même
son épiderme artificiel et peut observer un fac-similé de sa propre
enveloppe corporelle, à la fois témoin de l'expérience vécue et sculpture
fragile.
La sculpture, détachée de son modèle, devient un portrait translucide, une
forme souple, aérienne, une mue humaine habitée par le corps disparu qui l'a
engendrée. Puis incrustée dans l'installation (sculpture architecturale), ou mise en action (performance), elle témoigne de l'évolution du workshop.


3 Performance rituelle
En direct et en situation, je réalise des actions qui s'inspirent du règne animal (cocons, chrysalides, mues, pièges, nids, oeufs, toiles d'araignées ...) et interrogent les rituels humains (habillement, rite initiatique, mariage, téléphone, convivialité, théâtre, transports...).
Le corps mis en actions devient support, médium, volonté, métaphore et, au premier degré, matière.
Le moment de la création devient une œuvre en soi. Chaque rituel est unique, ouvert à l'improvisation et aux participations du public. Mon engagement physique et mental dans ces actions artistiques vise l'intensité de l'instant, la concentration complète dans le geste et l'image, l'expérimentation, et surtout, la rencontre avec d'autres humains grâce à une communication avant tout poétique ...

Images évoquées: mutations, cérémonies, rencontres amoureuses,
chamanisme, contrainte/liberté, mue/carapace, carcan/corset, rituel/animalité----


pour tous renseignements: contact@yorga.org

Oeuvre en marche (ou Work in Process):
Succession d'actions évoluant sur une durée variable.
Cette démarche peut entrer dans le cadre d'un événement culturel ou d'un atelier-rencontre.

Procédure des actions

Chaque jour du work in process, je propose une intervention différente, qui se déplace dans la ville comme une rumeur.
Les actions successives explorent la mutation possible homme-insecte, en utilisant comme matériaux de base des matières premières industrielles (les films plastiques, les rubans adhésifs), mais avec une technique de construction proche de celle des insectes tisseurs ou des araignées "industrieuses".
Les rouleaux de scotch et de cellophane sont utilisés comme des réservoirs de fluide, des glandes "séricigènes" (les glandes des araignées ou des larves de papillon, productrices de soie) qui connectent les objets, les corps, les architectures, modifient les déplacements des passants, mettent en valeur .
Les matières sont fixées, tendues, déployées, tissées pour créer
des membranes translucides, des vitraux en 3D, des tunnels, des labyrinthes, des secondes peaux.
Les enfants présents participent très naturellement à cette démarche propice à la rencontre

Les points de structure disponibles (piliers, lampadaires, bornes, balcons, arbres, etc.,…) sont repérés puis utilisés pour incruster mes sculptures dans le paysage. L'oeuvre est fragile, éphémère, elle peut être détruite ou transformée, mise en boule et re-sculptée, intégrée le lendemain dans une autre action, à l'image des toiles d'araignées toujours recommencées.

En parallèle à ce travail "en constante mutation", un collage de matières utilisées et de polaroïds témoigne des rencontres provoquées par les performances.
Après et/ou pendant la phase de construction, les gens qui le désirent sont photographiés au polaroïd, mis en scène dans le site investi.
Un collage réunit les polaroïds avec des échantillons de matières provenant des installations elles-mêmes (scotchs de couleurs diverses, cellophane, couvertures de survie, bâches plastiques, filets, ficelles, etc..). L'évolution du collage peut être observée jour après jour dans un lieu de passage.

Témoin du work in process, le collage tient lieu de journal intime des actions plastiques.

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Atelier-rencontre avec des enfants

"LA CARAPACE PASSE"
Réalisé au Festival International de la Ville (2002) à Créteil

autour du thème de la seconde peau.
A l'aide de films plastiques et de rubans adhésifs, les enfants font l'expérience d'un enveloppement de leur corps pour se créer une carapace. Ils prennent ainsi conscience de leur peau et dessinent des tatouages éphémères avec des rubans adhésifs colorés. Puis, emportant leur seconde peau comme un trésor, ils défilent dans le parc en manipulant leur sculpture dans leurs bras.
Dans cette rencontre avec le plasticien Yorga, une occasion est donnée aux enfants de créer une oeuvre d'art à partir de soi, et aussi de vivre une expérience personnelle, en apprenant une technique inventée par un artiste contemporain.
Chaque enfant est amené à prendre soin du corps de l'autre, puis à échanger les rôles et vivre ainsi l'expérience du body-art.

Avec ses matériaux fétiches, scotch et cellophane, Yorga construit aussi des labyrinthes incrustés dans les lieux, pour jouer à se perdre et retrouver son chemin, comme dans une toile d'araignée qui favorise le jeu, le déplacement et l'orientation.
La sculpture contemporaine, monumentale, éphémère, n'est plus un objet abstrait difficile d'accès: elle devient un terrain de jeu à parcourir en tous sens, une maison d'insecte à taille humaine, un chemin ludique vers la poésie et l'imagination.

 

Atelier " corps astral "
performance collective et atelier de création

Réalisé avec le centre culturel Jacques Franck
pour la Zinneke Parade (Bruxelles 2002)


Préparation et réalisation d'une performance collective sur l'idée de l'âme qui peut se séparer du corps
en cas de coma,
ou pendant le sommeil
ou la transe des chamanes.
La mue symbolise l'âme - l'aura - à fleur de peau.

Réalisation d'une déambulation où les mues humaines flottent au-dessus de la foule, portées par la personne qui a servi de modèle pour créer la mue (en scotch et cellophane, surélevées par un bambou étendard).

 

Les araignées mutologiques (sources d'inspiration)

Pour les Indiens hopis d'Amérique du Nord et plusieurs peuplades d'Afrique, l'araignée est la grande tisseuse de réalité, celle qui créa le Soleil, puis la Terre. L'araignée tire de son corps une substance mystérieuse lui permettant de créer son propre univers miniature.

Avec son ventre immense, l'araignée symbolise le concept de Mère universelle. La plupart des araignées sont effectivement des mères exemplaires qui protègent leurs oeufs dans un petit ballon de soie.
 
Selon des croyances malgaches, l'araignée entretiendrait des relations privilégiées avec l'au-delà. Elle serait en fait la gardienne de notre lien avec les dieux et les ancêtres. Son fil de soie faisant office de pont ou de tunnel entre les deux mondes.

Une autre contribution des arthropodes : la domestication du feu.
 
Pour les Cherokees, dans les premiers temps de l'existence du monde, le feu était jalousement gardé par des géants. Les animaux les plus forts, comme l'ours, tentèrent sans succès de leur dérober le feu. L'araignée décida alors de tenter sa chance. Elle construisit un petit vase de terre et le mit mis sur son dos. Elle s'approcha du feu des géants, déroba un morceau de braise et le cacha dans son vase. Les géants partirent à sa poursuite, mais l'araignée se réfugia sous l'eau, une substance intolérable pour tout bon géant du feu qui se respecte. Depuis ce jour, les araignées traînent encore ce petit vase, dans lequel elles déposent leurs oeufs.

Les Araignées tissent des toiles pour se nourrir, s'abriter, communiquer.
Elle la font généralement la nuit et la recommencent tous les soirs. L' Araignée se place au centre de la toile
et attend qu' une proie se colle à son piège, l'araignée sent les vibrations et cela la guide vers sa proie.
Sa toile sort de ses filières situé en dessous de l'abdomen, elle est composée de soie. Toutes les araignées ne se
servent pas de leur toile pour chasser, c'est avant tout une maison. Elle sert à s'abriter. 

Quand il s'agit de manger elle n'a pas de dent, ni de bouche. On la voit mordre sa victime avec ses deux pinces appelées Chélicères mais sinon l'araignée n'a aucun organe capable de mastiquer ou de broyer la nourriture, sa bouche est remplacée par un petit tuyau relié à l'estomac. Une fois l'insecte mort ou paralysé, elle injecte dans son corps la même substance
que nous avons dans notre estomac qui est appelée suc gastrique, ces sucs vont ramollir la proie jusqu'à ce qu'elle devienne liquide, puis l'araignée n'aura plus qu'à aspirer le liquide, autrement dit l'araignée mange de la soupe d'insecte.

Pour s'accoupler l'araignée mâle plus petit en taille va se faire reconnaître par l'araignée femelle mais puisqu'elle est myope (même si elle peut avoir 6, 8 ou 12 yeux selon les espèces), sourde et n'a pas de nez, la femelle ne pourra pas reconnaître le mâle et elle le considèrera comme une proie et le mangera. L'araignée mâle doit donc se faire reconnaître, il tape avec ses pattes une mélodie sur les fils de la toile de la femelle et à ce moment là il peut rejoindre sa partenaire. Ainsi l'accouplement commence, le mâle doit prendre son sperme situé derrière son abdomen pour le mettre dans sa bouche, puis il l'introduit dans le canal des ovaires de la femelle situé en dessous de son abdomen. Puis une fois l'accouplement réussi le mâle fatigué se fait dévorer par la femelle. Une proie entourée de fils peut parfois être offerte en cadeau par le mâle et, une fois rassasiée, la femelle sera moins vorace après l'accouplement. Il est arrivé d'observer une femelle qui refusait un cadeau prénuptial et se battait avec le mâle pour le dévorer. Au coeur du combat, le mâle perd une patte, la récupère et s'éloigne avec son membre amputé. Il l'enrubanne de fils de soie et l'offre à la femelle comme ultime preuve d'amour, qu'elle ne peut refuser... Aussi, les araignées muent et sont plus dociles à ce moment...
L' Araignée est apparue il y a trois millions d'années. Elle était d'abord un minuscule microbe, puis d'années en années l'araignée commença à grandir et avoir huit pattes. Son corps est composé de deux parties, la première petite, qu'on appelle céphalothorax qui est composée des yeux, de deux pinces qu'on appelle Chélicères, de deux petites mains qui ne font pas partie des pattes qu'on appelle Pédipalpes et des huit pattes divisées en deux paires de chaque côtés du céphalothorax. Puis il y a la plus grosse partie qu'on appelle l'Abdomen, il est composé des filières à l'arrière, qui lui permettent de tisser sa toile de soie, de la trachée, d'un canal qui est relié aux ovaires, et d'un canal relié aux poumons.
La vie d'une araignée est très paisible, sa principale occupation est de rester immobile toute la journée pour économiser de l'énergie, car contrairement à nous, l'araignée est très économe et ne gaspille rien, tout chez elle est recyclé, vous ne verrez jamais une araignée se promener sans qu'elle en ait vraiment besoin, cela serait seulement pour attraper une proie, pour se cacher parce que vous lui avez fait peur, ou pour faire sa toile.
Sa toile est refaite chaque nuit par l'araignée, mais puisque cela
demande beaucoup d'énergie, pour ne pas en perdre, l'araignée
mange sa toile pour réutiliser les protéines nécessaires à la
reconstruction d'une autre toile. 

Par ses énormes poils, la Mygale sent les vibrations du vent créées par un insecte, ce qui la mène à sa proie.
Pour les araignées, c'est la même chose, sauf qu'elles ne ressentent pas les vibrations créé par l'insecte en faisant du vent, mais les vibrations de celui ci sur sa toile, car sa toile est faite d'un réseau de fils qui vibrent et transmettent les informations au lieu de la toile où s'est postée l'araignée.

 

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J'interviens dans des formes et des lieux diversifiés :

Installations / work in progress / performances dans des festivals

Expositions / actions en galeries d'art

Mise en scène de prises de vue pour photographes

Décors-interventions pour pièces de théâtre

Live-act et visuel pour soirée privée, concert, rave-party, night-club

Musique concrète et électroacoustique, improvisations bruitistes, performances sonores

pour tous renseignements: contact@yorga.org


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